Renversement européen du dragon asiatique
En Europe, la liste des saints sauroctones, tueurs de dragons, est longue : depuis l’archange Michel, saint Georges, saint Marcel jusqu’au capitaine Nemo du célèbre roman de Jules Verne. Il en va différemment en Asie continentale et spécialement en Chine, où le dragon jouit d’une valorisati...
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Formato: | article |
Lenguaje: | EN ES FR |
Publicado: |
UGA Éditions
2021
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Acceso en línea: | https://doaj.org/article/1138b74675c64f91a8305613daaf3d6b |
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Sumario: | En Europe, la liste des saints sauroctones, tueurs de dragons, est longue : depuis l’archange Michel, saint Georges, saint Marcel jusqu’au capitaine Nemo du célèbre roman de Jules Verne. Il en va différemment en Asie continentale et spécialement en Chine, où le dragon jouit d’une valorisation extrêmement positive. Quelles sont les causes d’un tel renversement symbolique ? C’est ce que nous tentons d’élucider dans cet article. Le dragon, si chargé de malignité en Occident et nécessitant un héros pour le combattre et restaurer, contre la perversité multiple, la solidité de l’être, est, en Orient chinois, une image bénéfique qui s’enrichit de toutes les richesses de la multiplicité : assimilé au « Fils du Ciel », empereur de l’ici-bas terrestre, au moyeu du monde changeant, il assure la bonne ordonnance des pluralités politiques, géographiques, calendaires et anthropologiques. Deux visions du monde se trouvent dressées face à face : l’une qui sauve l’être-un en pourfendant le dragon, l’autre qui reconnaît la valeur des changements et transformations. |
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