Un raphaélesque calabrais à Rome, à Bruxelles et à Barcelone: Pedro Seraphín

À la cathédrale de Barcelone, les peintures des volets des grandes orgues, exécutées par Pedro Seraphín, ou Pere Serafí, surnommé «lo Grech» (qui fut aussi poète), trahissent nombre d'emprunts aux compositions de la Scuola nuova et du Grand Scipion. Ceux-ci n'apparaissent cependant pas dan...

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Autor principal: Nicole Dacos
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Publicado: Universitat Autonoma de Barcelona. Departament d'Art i Musica 2004
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Nicole Dacos
Un raphaélesque calabrais à Rome, à Bruxelles et à Barcelone: Pedro Seraphín
description À la cathédrale de Barcelone, les peintures des volets des grandes orgues, exécutées par Pedro Seraphín, ou Pere Serafí, surnommé «lo Grech» (qui fut aussi poète), trahissent nombre d'emprunts aux compositions de la Scuola nuova et du Grand Scipion. Ceux-ci n'apparaissent cependant pas dans le sens des tapisseries, mais bien dans celui, inversé, des cartons qui en furent préparés à Bruxelles, où ils restèrent. La main de Seraphín se reconnaît en outre, à côté de celle de Tommaso Vincidor, dans une partie de ce qui subsiste de ces cartons ainsi que dans des dessins préparatoires à la tenture des Jeux d'enfants. Seraphín a donc dû accompagner Vincidor à Bruxelles quand celuici y fut envoyé par Raphaël en 1520. On retrouve Seraphín à Rome dans les fresques du palais d'Andrea della Valle, exécutées peu avant la mort du cardinal en 1534, ainsi qu'à la Trinité-des-Monts, à la voûte de la chapelle Turchi, que Vasari attribue à un peintre calabrais, en précisant que ce n'était pas Marco Cardisco: une définition convenant parfaitement à celui qui était surnommé «lo Grech». Seraphín est également l'auteur des gravures monogrammées PS qui furent exécutées à Rome entre 1535 et 1538. Il dut, par conséquent, revenir, sans doute plusieurs fois, dans cette ville après son mariage à Barcelone en 1534. Les toiles des grandes orgues de la cathédrale laissent aussi percer la première formation que le peintre-poète dut recevoir à Naples, permettant de lui rendre à titre d'hypothèse l'Adoration des mages du Musée San Martino, attribuée erronément à Marco Cardisco.
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