Vers la construction d’un savoir grammatical en castillan. Du sentiment de la langue à la description de la langue : rôle des grammaires et des écrits sur la langue

Le XVIe siècle se caractérise par la mise en œuvre d’une expertise dans de nombreux domaines. La langue n’échappe à cette « réduction en art » qui fait débat et suscite des controverses. Pourtant, peu à peu, éclosent des grammaires des langues romanes, souvent calquées sur le modèle des grammaires l...

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Autores principales: Corinne Mencé-Caster, María Jiménez, Marie-Pierre Lavaud-Verrier, Chloé Oliveira
Formato: article
Lenguaje:ES
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LA
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Publicado: Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne 2021
Materias:
D
Acceso en línea:https://doaj.org/article/4d9d06d7e6f44d469a19f3ceeb5b23bc
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Sumario:Le XVIe siècle se caractérise par la mise en œuvre d’une expertise dans de nombreux domaines. La langue n’échappe à cette « réduction en art » qui fait débat et suscite des controverses. Pourtant, peu à peu, éclosent des grammaires des langues romanes, souvent calquées sur le modèle des grammaires latines, tant au niveau de la structure que du métalangage utilisé. Le présent article entend interroger les modalités selon lesquelles les premiers grammairiens des langues romans prétendaient « normer » les langues romanes et/ou les décrire, tout autant que les représentations qu’ils avaient de ces langues. Entre règles et usages, entre perceptions moulées sur le latin et intuitions des spécificités des langues romanes, les premiers grammairiens ont progressivement construit un savoir grammatical, élaboré une terminologie, en se fondant sur leur connaissances de la grammaire des langues savantes et sur le sentiment de leur langue maternelle. La description qui en a résulté a pu être celle d’une langue hybride, à mi-chemin entre le latin et ce que nous nous représentons aujourd’hui comme « espagnol », « français » ou « portugais ». Il s’agit ici de retracer leur parcours, d’examiner et de confronter leurs discours, en s’intéressant tout à la fois aux grammaires de type normatif et aux « grammaires » des usages.