Le caractère indisciplinaire de l’enquête en histoire de l’art médiéval

Le présent article propose de rendre compte à la fois de la complexité épistémologique sous jacente à la démarche indisciplinaire et de son impact sur la pratique même de l’histoire de l’art. Il aborde la question du rôle du déplacement dans le processus de semiosis à l’œuvre à l’intérieur d’un édif...

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Autor principal: Viviane Huys
Formato: article
Lenguaje:FR
Publicado: Érudit 2013
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Acceso en línea:https://doaj.org/article/88820fc0a0b14b80a885b15d3934e496
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Sumario:Le présent article propose de rendre compte à la fois de la complexité épistémologique sous jacente à la démarche indisciplinaire et de son impact sur la pratique même de l’histoire de l’art. Il aborde la question du rôle du déplacement dans le processus de semiosis à l’œuvre à l’intérieur d’un édifice comportant un important décor roman sculpté sur chapiteaux, l’ancienne abbatiale Sainte Marie Madeleine à Vézelay. L’étude fait appel à une démarche in situ et démontre que les modalités d’accès aux images en contexte concourent à éclairer leur analyse et leur compréhension. Considérant la singularité formelle du chapiteau et la multiplicité de ses faces, il s’avère que sa disposition au sommet des colonnes formant piliers ne permet pas d’en saisir toutes les faces en même temps. Loin de constituer un obstacle à la cohérence discursive du programme iconographique, cet aspect fragmentaire du support privilégié du décor historié roman autorise une construction séquentielle. Le déploiement de ces séquences d’images s’avère tributaire du sens de circulation emprunté par celui qui déambule dans l’édifice car ce ne sont pas les mêmes faces de chapiteaux que l’on peut voir d’ouest en est ou d’est en ouest. Seules l’expérience de la déambulation et l’importance attachée au regard et aux modes spécifiques d’énonciation visuelle permettent de rendre compte, à Vézelay, de la sophistication du discours produit par les images romanes. Encadrant ensuite notre étude par l’outillage conceptuel que fournissent la philosophie du langage, l’histoire de l’art et la sémiotique, nous proposons alors un ancrage théorique qui vient conforter et valider nos propositions.