Les patrons culturels du comportement reproductif et sexuel dans les Andes Boliviennes
Les représentations et pratiques culturelles existantes autour de la reproduction et de la sexualité sont des éléments clés pour appréhender la santé reproductive et sexuelle et les droits afférents en Bolivie. De part l’importante diversité culturelle du pays, il n’existe pas un mais divers patrons...
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Formato: | article |
Lenguaje: | EN FR PT |
Publicado: |
Centre de Recherches sur les Mondes Américains
2007
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Acceso en línea: | https://doaj.org/article/a1d763133d734bd4a4c5434d7d26d026 |
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Sumario: | Les représentations et pratiques culturelles existantes autour de la reproduction et de la sexualité sont des éléments clés pour appréhender la santé reproductive et sexuelle et les droits afférents en Bolivie. De part l’importante diversité culturelle du pays, il n’existe pas un mais divers patrons du comportement reproductif et sexuel. Les aymaras considèrent par exemple que l’accouchement et la menstruation nettoient et purifient le corps, que la femme est fertile lors des menstruations, que le placenta doit être enterré, etc. La population bolivienne a ainsi souvent recours à la médecine traditionnelle, légalement reconnue en Bolivie, mais peu prise en considération par la médecine dite « moderne », ce qui confère au pays deux systèmes de santé parallèles. La médecine biomédicale, prédominante dans le système de santé institutionnalisé, rend compte d’un phénomène de non communication entre les savoirs populaires et les enseignements scientifiques, ne respecte pas, voire déprécie les cosmovisions et les pratiques culturelles. Choc et distance entre les modèles cognitifs des médecins et des femmes andines, manque de formation, attitude autoritaire de non acceptation des expectatives et traditions culturelles de la part du personnel médical alimentent une sous utilisation des services de santé, une certaine passivité des femmes quant à leur santé maternelle et féminine, et conditionnent ainsi la santé reproductive et sexuelle des femmes, et surtout l’exercice de leurs droits à cet égard. Aucun effort politique et social n’est déployé pour re-conceptualiser la santé de la reproduction et de la sexualité et ses pratiques, ce qui pourtant permettrait d’articuler la médecine scientifique avec les connaissances de la médecine traditionnelle, et ainsi d’améliorer les indicateurs de santé reproductive et sexuelle, tels que les mortalités maternelle et infantile, dont les taux figurent parmi les plus élevés d’Amérique Latine. |
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