Amazonie vénézuélienne dans Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent (1799-1804) d'Alexandre de Humboldt : Nature et Homme 

Le Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent (1799-1804) du baron prussien Alexandre de Humboldt, rédigé en français et publié à Paris au début du XIXè siècle, est riche en informations scientifiques des plus variées sur le Venezuela et singulièrement sur sa partie amazonienne, appelée al...

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Autor principal: Maurice Belrose
Formato: article
Lenguaje:FR
Publicado: Éditions en environnement VertigO 2017
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Acceso en línea:https://doaj.org/article/ac7715d09a3f463b97b6f2e9722deea2
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Sumario:Le Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent (1799-1804) du baron prussien Alexandre de Humboldt, rédigé en français et publié à Paris au début du XIXè siècle, est riche en informations scientifiques des plus variées sur le Venezuela et singulièrement sur sa partie amazonienne, appelée alors Provincia de Guayana, qu'il a parcourue par voie fluviale durant près de 75 jours. Dans les chapitres consacrés à la Guyane espagnole , il relate son long voyage en pirogue du port llanero de San Fernando de Apure jusqu'au Haut-Orénoque, puis de là jusqu'à la ville d'Angostura (actuellement Ciudad Bolívar), capitale de la province, faisant état non seulement de ce qu'il a vu, observé, entendu dire et noté dans son « journal », mais aussi du fruit des recherches qu'il a effectuées postérieurement à son voyage, et qui justifient qu'il se proclame « historien des colonies ». L'Amazonie vénézuélienne est tributaire de l'Orénoque et ses nombreux affluents. La population y est composée surtout d'Indiens appartenant à une grande diversité d'ethnies, parlant des langues très différentes les unes des autres, vivant parfois en liberté, mais le plus souvent confinés dans des missions tenues par des religieux espagnols. Il y a aussi quelques Noirs et autres « gens de couleur » appelés Pardos. Tous les habitants sont soumis au même climat rude et débilitant, à la toute-puissance de la forêt équatoriale, mais celle-ci n'apparaît pas pour autant comme un « enfer vert ». Humboldt qui s'intéresse à tout nous informe en particulier des relations entre ethnies indiennes et entre Indiens et non-Indiens, dénonçant au passage la cupidité des Européens et l'esclavage des Indiens. Il ne cache pas son admiration pour les « Bédouins de l'Orénoque » que sont les Caraïbes, dont il vante les qualités physiques et intellectuelles, sans omettre toutefois de rappeler qu'ils ont été jadis des pourvoyeurs d'esclaves. Il renseigne sur la flore et la faune, les pratiques agricoles des Indiens, l'usage qu'ils font de certaines plantes, leurs coutumes, croyances et mythes.