Considérer l’Acadie. Ou lorsque les francophonies d’ailleurs contribuent à la reconnaissance des francophonies canadiennes

Cet article cherche à analyser la place qu’a pu progressivement se constituer l’Acadie tant à l’intérieur du Canada qu’au sein de la francophonie internationale. Nous défendons l’idée suivante : en dépit de l’absence d’institutions représentatives élues ni de reconnaissance politique formel...

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Detalles Bibliográficos
Autores principales: Christophe Traisnel, Eric Mathieu Doucet, André Magord
Formato: article
Lenguaje:FR
Publicado: Université Jean Moulin - Lyon 3 2020
Materias:
P
Acceso en línea:https://doaj.org/article/adb2caf675474c009d02383f17befec3
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Descripción
Sumario:Cet article cherche à analyser la place qu’a pu progressivement se constituer l’Acadie tant à l’intérieur du Canada qu’au sein de la francophonie internationale. Nous défendons l’idée suivante : en dépit de l’absence d’institutions représentatives élues ni de reconnaissance politique formelle, l’Acadie a pu bénéficier d’une considération politique interne et internationale lui permettant de jouir d’une forme, certes ambiguë, de reconnaissance. Nous nous fonderons principalement sur la place que l’Acadie s’est progressivement constituée dans les relations France-Canada et au sein de la francophonie internationale. Nous aborderons plusieurs aspects de cette convergence des considérations politiques dont a pu bénéficier l’Acadie : 1 – A l’interne, par les politiques canadiennes qui ont pu encadrer étroitement le régime de reconnaissance minimaliste de l’Acadie au sein de la fédération canadienne ; 2 – A l’externe, par les relations particulières qui se sont développées entre la France et l’Acadie ; et 3 – à l’externe toujours, par les formes de reconnaissance dont l’Acadie jouit au sein des instances de la Francophonie grâce à l’entremise de la Société Nationale de l’Acadie (organisme porte-parole du peuple acadien) et des autres organismes et institutions acadiennes, ainsi que par l’adhésion du gouvernement du Nouveau-Brunswick comme « gouvernement membre de plein droit » au sein de l’OIF. Nous montrerons comment la considération politique de la France à l’égard de l’Acadie a contribué à faire exister l’Acadie sur la scène internationale, aux côtés de (et à travers) deux ordres de gouvernement : le gouvernement du Nouveau-Brunswick et le gouvernement fédéral canadien. Nous tenterons aussi de montrer qu’une telle reconnaissance « externe » de l’Acadie a permis au Nouveau-Brunswick de jouir d’une présence internationale qu’il n’aurait pas sans l’activisme des francophonies canadiennes ou internationales. Il semble qu’en l’espèce ce soit une nation sans État (l’Acadie) qui soit la cause de la présence, sur la scène internationale, d’un État sans nation (le Nouveau-Brunswick).