Fabriquer des sentiments : l’incitation au « regret » par l’autorité
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l’armée française tente de moduler « la sensibilité » des soldats, en cherchant à susciter certains types d’émotions. C’est le cas du « regret » qui apparaît dans le cadre de la lutte contre la désertion. En marge de l’évolution des peines contre les déserte...
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Formato: | article |
Lenguaje: | EN FR PT |
Publicado: |
Centre de Recherches sur les Mondes Américains
2005
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Acceso en línea: | https://doaj.org/article/c10654ec9a9e42ada1ab4138057721f0 |
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Sumario: | Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l’armée française tente de moduler « la sensibilité » des soldats, en cherchant à susciter certains types d’émotions. C’est le cas du « regret » qui apparaît dans le cadre de la lutte contre la désertion. En marge de l’évolution des peines contre les déserteurs - qui sont tour à tour la condamnation à mort, les travaux forcés, les baguettes - se développe en effet cette autre politique qu’est le retour volontaire. Il s’agit de faire de la place au « regret » des déserteurs et d’instituer une dispense de peine pour ceux qui sont revenus de leur propre chef au régiment. Cette mesure a pour but de créer, chez le soldat, un clivage intérieur entre désir de fuite et envie du retour. L’article tente de s’interroger sur ce moment de l’intrusion de l’institution dans l’émergence de l’émotion. |
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