Vertigineux vestiges : temps de pierres en pays maya et aymara
Les populations indigènes des Andes et de Mésoamérique entretiennent avec les vestiges monumentaux des relations souvent incompatibles avec les processus exogènes de patrimonialisation. Ceux-ci présupposent, en effet, une forme de continuité chronologique contraire aux conceptions locales, marquées...
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Centre de Recherches sur les Mondes Américains
2017
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oai:doaj.org-article:cc28746a3281498d89748a2363a514902021-12-02T10:36:06ZVertigineux vestiges : temps de pierres en pays maya et aymara1626-025210.4000/nuevomundo.70138https://doaj.org/article/cc28746a3281498d89748a2363a514902017-02-01T00:00:00Zhttp://journals.openedition.org/nuevomundo/70138https://doaj.org/toc/1626-0252Les populations indigènes des Andes et de Mésoamérique entretiennent avec les vestiges monumentaux des relations souvent incompatibles avec les processus exogènes de patrimonialisation. Ceux-ci présupposent, en effet, une forme de continuité chronologique contraire aux conceptions locales, marquées par des ruptures inhérentes aux temporalités et aux sens, présences et pouvoirs attribués aux vestiges. La réflexion comparative menée ici prend appui, dans un premier temps, sur les réactions de populations aymaras de la région du Norte Potosi (Bolivie) à la promotion étatique du « nouvel an andin », puis, dans une aire fort éloignée, sur l’opposition d’un village maya à la fouille et à la restauration d’une pyramide, religieusement cachée sous le couvert de forêt de la péninsule du Yucatan (Mexique). La comparaison est ensuite déployée à une échelle régionale, pour mettre en lumière la façon contrastée dont les vestiges sont investis historiquement et rituellement au sein de l’aire maya, les Yucatèques se distinguant de groupes mayas du Chiapas, tseltal et chol. Ces contrastes semblent pouvoir s’expliquer par des constructions divergentes du temps long et de ses formes de projection présentielle et spatiale.Laurence Charlier ZeineddineValentina VapnarskyMarie ChossonCédric BecqueyHelios Pujol FiguerolaCentre de Recherches sur les Mondes AméricainsarticlevestigespierremémoirehistoricitémayasAymarasAnthropologyGN1-890Latin America. Spanish AmericaF1201-3799ENFRPTNuevo mundo - Mundos Nuevos (2017) |
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Les populations indigènes des Andes et de Mésoamérique entretiennent avec les vestiges monumentaux des relations souvent incompatibles avec les processus exogènes de patrimonialisation. Ceux-ci présupposent, en effet, une forme de continuité chronologique contraire aux conceptions locales, marquées par des ruptures inhérentes aux temporalités et aux sens, présences et pouvoirs attribués aux vestiges. La réflexion comparative menée ici prend appui, dans un premier temps, sur les réactions de populations aymaras de la région du Norte Potosi (Bolivie) à la promotion étatique du « nouvel an andin », puis, dans une aire fort éloignée, sur l’opposition d’un village maya à la fouille et à la restauration d’une pyramide, religieusement cachée sous le couvert de forêt de la péninsule du Yucatan (Mexique). La comparaison est ensuite déployée à une échelle régionale, pour mettre en lumière la façon contrastée dont les vestiges sont investis historiquement et rituellement au sein de l’aire maya, les Yucatèques se distinguant de groupes mayas du Chiapas, tseltal et chol. Ces contrastes semblent pouvoir s’expliquer par des constructions divergentes du temps long et de ses formes de projection présentielle et spatiale. |
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