Migrations utopiques et révolutions silencieuses néorurales depuis les années 1960
À partir des années 1960, suivant les mouvements contre-culturels partis des États-Unis avant de gagner l’Europe, des vagues successives de populations fuient les villes pour retourner à la terre dans les espaces désertifiés du territoire français disqualifiés par la société capitaliste, industriell...
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Formato: | article |
Lenguaje: | FR |
Publicado: |
Association Paul Langevin
2016
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Acceso en línea: | https://doaj.org/article/d130231ce44040d39ee18755ffe097d2 |
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Sumario: | À partir des années 1960, suivant les mouvements contre-culturels partis des États-Unis avant de gagner l’Europe, des vagues successives de populations fuient les villes pour retourner à la terre dans les espaces désertifiés du territoire français disqualifiés par la société capitaliste, industrielle et urbaine, afin d’y vivre totalement ou partiellement d’une activité agricole. Ces « néoruraux », venus contrecarrer un exode rural plus que séculaire, sont les initiateurs d’un mouvement migratoire continu de la ville vers la campagne, qui connaît aujourd’hui, sous un double visage (« pirate » et « citoyen »), une ampleur numérique et géographique renouvelée. En stimulant l’arrivée d’autres catégories de populations néorurales au sens large, ils entraînent un « retournement » du territoire qui rend attractifs des espaces isolés et éloignés jadis répulsifs, réduisant ainsi la « diagonale du vide ». Depuis les années 1990, au terme d’un long et difficile processus d’intégration au sein de la population locale, ils ont accompli, avec les éléments les plus actifs de celle-ci, une véritable « révolution silencieuse » multidimensionnelle en matière de développement local, donnant naissance à de nouvelles campagnes, innovantes, socialement et culturellement recomposées. |
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