Amérique latine, des gauches qui bifurquent ?

Dans une perspective d’étude comparée, cet article cherche à analyser les processus politiques ouverts en Amérique du Sud depuis la fin du XXe siècle par des gouvernements se revendiquant ou étant perçus comme de gauche ce qui souligne l’une des caractéristiques du système politique latino-américain...

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Detalles Bibliográficos
Autor principal: Edgardo Manero
Formato: article
Lenguaje:EN
FR
PT
Publicado: Centre de Recherches sur les Mondes Américains 2010
Materias:
Acceso en línea:https://doaj.org/article/d18fc2d5264c45a09bbac615d3840abf
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Sumario:Dans une perspective d’étude comparée, cet article cherche à analyser les processus politiques ouverts en Amérique du Sud depuis la fin du XXe siècle par des gouvernements se revendiquant ou étant perçus comme de gauche ce qui souligne l’une des caractéristiques du système politique latino-américain : le problème pour définir clairement cette notion. Eu égard à la difficulté d’établir des parallèles entre des sociétés largement différentes -l’écart entre le Cône sud et le Monde andin est considérable- et des mouvements hétérogènes, l’analyse permet de dépasser une certaine perspective analytique -qui tire son intérêt du fait qu’elle a ravivé le débat sur l’une des problématiques les plus fécondes et autochtones exposées pour l’Amérique latine au xxe siècle, celle des populismes- qui tend à opposer ces mouvements entre eux à partir d’une logique archaïque. L’unité des mouvements n’est pas assez forte pour que l'on puisse la décrire en termes d'inclusion des espèces sous un genre ou de parties dans un tout. Or, si la situation est loin d’être homogène, ces mouvements convergent en abordant conjointement deux points fondamentaux du désordre global : la question sociale marquée par les inégalités et la question nationale, qui, dans les sociétés périphériques, se traduit aussi bien dans la cohabitation selon des critères égalitaires et solidaires, des différences linguistiques, culturelles et ethniques que dans la recherche d’une réappropriation de la souveraineté aussi bien nationale que populaire. Les divers mouvements manifestent des projets politiques différents, mais qui font preuve d’une identité commune dans la volonté de défendre une conception de l’intérêt national enracinée dans la souveraineté. Ils s’inscrivent dans une tradition profondément latino-américaine : interpeler la Nation au nom de la gauche.