Considérations sur le castillan à l’âge d’or de la traduction (1540-1570)

Le nombre et l’importance des traductions publiées dans les décennies centrales du XVIe siècle, dont on présente un répertoire en annexe, rendent plausible l’hypothèse d’un âge d’or de la traduction à cette période. La comparaison avec le cas du Moyen Âge, mieux étudié, fait ressortir les traits par...

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Autor principal: Mercedes Blanco
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Lenguaje:ES
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Publicado: Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne 2021
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D
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spelling oai:doaj.org-article:d82308d21f274e749c2024eab0f4c7402021-12-02T09:52:53ZConsidérations sur le castillan à l’âge d’or de la traduction (1540-1570)1951-616910.4000/e-spania.41343https://doaj.org/article/d82308d21f274e749c2024eab0f4c7402021-10-01T00:00:00Zhttp://journals.openedition.org/e-spania/41343https://doaj.org/toc/1951-6169Le nombre et l’importance des traductions publiées dans les décennies centrales du XVIe siècle, dont on présente un répertoire en annexe, rendent plausible l’hypothèse d’un âge d’or de la traduction à cette période. La comparaison avec le cas du Moyen Âge, mieux étudié, fait ressortir les traits particuliers de la pratique traductrice à la Renaissance ; le rôle actif de l’imprimerie, lié à une nouvelle demande provenant de lecteurs de plus en plus nombreux, et la position de patron que certains intellectuels tentent de donner non seulement à la personne du prince, mais à la monarchie comme construction politique en pleine consolidation. Les paratextes affirment un engagement des traducteurs, au service d’une république ou nation dont l’accomplissement et le prestige leur paraît dépendre du sort de la langue. Le devoir de travailler pour l’enrichir fait l’unité de propos des traducteurs de cette période qui vont jusqu’à annexer imaginairement le grand auteur à une langue sentie comme possession du roi et de la nation. Il y a en revanche diverses manières de s’y prendre, en ce qui concerne la prose ; si la plus répandue défend une naturalisation de l’original par sa transposition dans un texte qui mime la spontanéité de la langue parlée, il existe aussi le parti d’adopter autant que possible les caractères stylistiques de certains textes latins et italiens, ou encore de colorer le texte d’arrivée par des emplois et des contructions d’emprunt pour étendre les possibilités expressives du castillan.Mercedes BlancoCivilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonnearticletraductionnouveau paradigme littéraireRenaissanceimprimerielecteurslangue castillaneHistory (General) and history of EuropeDHistory of SpainDP1-402ESFRLAPTE-Spania, Vol 40 (2021)
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Mercedes Blanco
Considérations sur le castillan à l’âge d’or de la traduction (1540-1570)
description Le nombre et l’importance des traductions publiées dans les décennies centrales du XVIe siècle, dont on présente un répertoire en annexe, rendent plausible l’hypothèse d’un âge d’or de la traduction à cette période. La comparaison avec le cas du Moyen Âge, mieux étudié, fait ressortir les traits particuliers de la pratique traductrice à la Renaissance ; le rôle actif de l’imprimerie, lié à une nouvelle demande provenant de lecteurs de plus en plus nombreux, et la position de patron que certains intellectuels tentent de donner non seulement à la personne du prince, mais à la monarchie comme construction politique en pleine consolidation. Les paratextes affirment un engagement des traducteurs, au service d’une république ou nation dont l’accomplissement et le prestige leur paraît dépendre du sort de la langue. Le devoir de travailler pour l’enrichir fait l’unité de propos des traducteurs de cette période qui vont jusqu’à annexer imaginairement le grand auteur à une langue sentie comme possession du roi et de la nation. Il y a en revanche diverses manières de s’y prendre, en ce qui concerne la prose ; si la plus répandue défend une naturalisation de l’original par sa transposition dans un texte qui mime la spontanéité de la langue parlée, il existe aussi le parti d’adopter autant que possible les caractères stylistiques de certains textes latins et italiens, ou encore de colorer le texte d’arrivée par des emplois et des contructions d’emprunt pour étendre les possibilités expressives du castillan.
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