Le Tigre et l’Euphrate de la discorde

Alimentées par le château d’eau de la Turquie orientale, les eaux abondantes, tumultueuses et capricieuses du Tigre et de l’Euphrate traversent la steppe syrienne avant de s’étaler dans la vaste plaine de Mésopotamie. Les débits cumulés des deux fleuves - du même ordre de grandeur que celui du Nil -...

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Detalles Bibliográficos
Autor principal: Georges Mutin
Formato: article
Lenguaje:FR
Publicado: Éditions en environnement VertigO 2003
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Acceso en línea:https://doaj.org/article/db56e17fd32e4d9496880ccbef03774e
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Descripción
Sumario:Alimentées par le château d’eau de la Turquie orientale, les eaux abondantes, tumultueuses et capricieuses du Tigre et de l’Euphrate traversent la steppe syrienne avant de s’étaler dans la vaste plaine de Mésopotamie. Les débits cumulés des deux fleuves - du même ordre de grandeur que celui du Nil - permettent l’extension de l’agriculture irriguée et la production d’électricité à condition d’en assurer le contrôle et la maîtrise. Les aménagements hydrauliques se sont effectués d’aval en amont. Les réalisations irakiennes en voie d’achèvement ont débuté il y a un demi-siècle. Les entreprises syriennes et surtout turques sont beaucoup plus récentes. Le partage des eaux de ces deux grands fleuves entre les trois pays riverains est délicat souvent conflictuel. Il contribue à aggraver la situation géopolitique déjà fort complexe de cette région du monde. Chacun des Etats souhaite contrôler les eaux dont il a besoin et préserver son avenir hydraulique. Avec l’extension considérable des cultures irriguées au cours des dernières décennies l’eau devient plus rare sans pour autant atteindre une véritable situation de pénurie. Dans une dizaine d’année avec l’achèvement des projets tucs, on peut considérer que tous les aménagements hydrauliques envisageables auront été menés à bien. Déjà les atteintes à l’environnement sont très sensibles avec l’augmentation de la pollution, la salinisation des terres, la disparition des marais irakiens  par assèchement.