La Asamblea del Año XIII en el Río de la Plata: laureles eternos para terminar la Revolución

L'hymne national argentin, écrit par Vicente López et Blas Parera en 1813 sur ordre de l'Assemblée constituante, est exemplaire d'un dispositif récurrent lors des révolutions indépendantistes latino-américaines, à savoir la mobilisation du chant patriotique pour l'établissement d...

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Detalles Bibliográficos
Autor principal: Esteban Buch
Formato: article
Lenguaje:EN
FR
PT
Publicado: Centre de Recherches sur les Mondes Américains 2014
Materias:
Acceso en línea:https://doaj.org/article/e13fda6d74c14ac49138d83dfde5909f
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Sumario:L'hymne national argentin, écrit par Vicente López et Blas Parera en 1813 sur ordre de l'Assemblée constituante, est exemplaire d'un dispositif récurrent lors des révolutions indépendantistes latino-américaines, à savoir la mobilisation du chant patriotique pour l'établissement d'un nouvel imaginaire national. S'agissant d'un vaste territoire faiblement connecté et dépourvu d'héritage culturel homogène, c'est là un projet dont la fragilité est bien perçue par les élites de Buenos Aires qui, férues de culture néoclassique, font appel à des ressources symboliques abstraites et facilement universalisables. Le serment énoncé dans le refrain : « Coronados de gloria vivamos/ o juremos con gloria morir », repris des chants révolutionnaires français (mais pas de La Marseillaise), scelle l'accès de l'individu au statut de citoyen sous les traits d'un héros combattant, dans le cadre de la fabrication d'un consensus politique autour de la guerre contre le pouvoir colonial.