De quelques éléments de la symbolique du dragon dans l’épopée byzantine et persane
Le dragon n’est pas le simple opposant monstrueux au héros qu’on voit souvent en lui dès lors qu’on étudie des poèmes épiques comme le Digénis Akritas byzantin ou le Šāhnāme persan. La description du dragon à trois têtes, commune à ces deux textes, allie signification allégorique et substra...
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Formato: | article |
Lenguaje: | EN ES FR |
Publicado: |
UGA Éditions
2021
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Acceso en línea: | https://doaj.org/article/edbb46706b5c4db2bfb4c450c14799e0 |
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Sumario: | Le dragon n’est pas le simple opposant monstrueux au héros qu’on voit souvent en lui dès lors qu’on étudie des poèmes épiques comme le Digénis Akritas byzantin ou le Šāhnāme persan. La description du dragon à trois têtes, commune à ces deux textes, allie signification allégorique et substrat mythique. La confrontation du dragon avec des adversaires en apparence plus faibles comme une jeune épouse ou un fils cadet permet de révéler leur force intérieure qui réside dans leur intelligence et leur pureté de cœur, tout en conférant au dragon une proximité inquiétante avec ces qualités humaines. On retrouve la même pluralité dans la symbolique du dragon à un niveau axiologique, car il est un animal maléfique, un adversaire à combattre, mais sert également à sonder le cœur des hommes comme lorsque Fereydūn met ses fils à l’épreuve, et fait office de symbole de puissance sur les étendards. Sa lignée mêlée à celle de son antagoniste céleste permet de donner naissance au plus grand héros de l’épopée persane, Rostam, et il se trouve garant de l’équilibre du monde entre bien et mal. |
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