Transfert d’auctoritates du sémantique à l’indiciaire au XVIIe siècle : Gassendi et Hobbes
L’histoire de la pensée sémiotique se caractérise par une oscillation entre définition large et définition étroite de son objet. Au Moyen Âge, la définition augustinienne du signe est jugée trop étroite, car elle ne concerne que le signe sensible. De nouvelles définitions tentent alors de faire des...
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2018
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oai:doaj.org-article:fb1d22789aa74113ada4feb4a6cd23972021-12-02T04:18:39ZTransfert d’auctoritates du sémantique à l’indiciaire au XVIIe siècle : Gassendi et Hobbes1929-090Xhttps://doaj.org/article/fb1d22789aa74113ada4feb4a6cd23972018-09-01T00:00:00Zhttp://revuecygnenoir.org/numero/article/leblanc-gassendi-hobbeshttps://doaj.org/toc/1929-090XL’histoire de la pensée sémiotique se caractérise par une oscillation entre définition large et définition étroite de son objet. Au Moyen Âge, la définition augustinienne du signe est jugée trop étroite, car elle ne concerne que le signe sensible. De nouvelles définitions tentent alors de faire des concepts des signes qui renvoient aux choses. L’Âge moderne, au contraire, affirme une volonté de rétrécissement à l’égard de la notion de signe. Cet article montrera les caractéristiques d’une telle réflexion sémiotique à travers deux auteurs représentatifs d’un premier empirisme moderne : Pierre Gassendi et Thomas Hobbes. Le retour à une sémiotique étroite s’effectue par la référence aux traditions stoïcienne, sceptique et épicurienne, ainsi qu’à un Aristote renouvelé, et par une prédilection affichée pour la valeur indiciaire du signe par rapport à sa valeur sémantique. Ceci veut dire que les empiristes vont insister avant tout sur la fonction remémorative du signe et sur sa valeur de probabilité. L’indice en tant que trace sera ainsi privilégié par rapport au signe communicationnel, et il s’agira d’en défendre la validité en tant qu’il s’inscrit dans une échelle de certitude, au sommet de laquelle se situe la preuve. Hélène LeblancÉruditarticlesémiologiesémiotiqueGassendisigneHobbesindiciairehistory of semioticshistoire de la sémiotiqueMoyen Âgeempirismestoïcismescepticismesémantiqueindicetracecommunicationscolastiquehistoire de la penséePhilosophy (General)B1-5802Social sciences (General)H1-99FRCygne Noir, Iss 6 (2018) |
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L’histoire de la pensée sémiotique se caractérise par une oscillation entre définition large et définition étroite de son objet. Au Moyen Âge, la définition augustinienne du signe est jugée trop étroite, car elle ne concerne que le signe sensible. De nouvelles définitions tentent alors de faire des concepts des signes qui renvoient aux choses. L’Âge moderne, au contraire, affirme une volonté de rétrécissement à l’égard de la notion de signe. Cet article montrera les caractéristiques d’une telle réflexion sémiotique à travers deux auteurs représentatifs d’un premier empirisme moderne : Pierre Gassendi et Thomas Hobbes. Le retour à une sémiotique étroite s’effectue par la référence aux traditions stoïcienne, sceptique et épicurienne, ainsi qu’à un Aristote renouvelé, et par une prédilection affichée pour la valeur indiciaire du signe par rapport à sa valeur sémantique. Ceci veut dire que les empiristes vont insister avant tout sur la fonction remémorative du signe et sur sa valeur de probabilité. L’indice en tant que trace sera ainsi privilégié par rapport au signe communicationnel, et il s’agira d’en défendre la validité en tant qu’il s’inscrit dans une échelle de certitude, au sommet de laquelle se situe la preuve. |
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