Les physiciens dans le mouvement antinucléaire : entre science, expertise et politique

Cet article analyse la mobilisation d’une partie du milieu physicien contre le programme électronucléaire français lancé en mars 1974. Centrant l’enquête sur l’Appel des 400, la pétition de masse des scientifiques opposés au programme nucléaire et sur le Groupement des Scientifiques pour l’Informati...

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Autor principal: Sezin Topçu
Formato: article
Lenguaje:FR
Publicado: Association Paul Langevin 2007
Materias:
D
Acceso en línea:https://doaj.org/article/fb692bacd35f4acb863a800d7f6fbc16
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Sumario:Cet article analyse la mobilisation d’une partie du milieu physicien contre le programme électronucléaire français lancé en mars 1974. Centrant l’enquête sur l’Appel des 400, la pétition de masse des scientifiques opposés au programme nucléaire et sur le Groupement des Scientifiques pour l’Information sur l’Énergie Nucléaire (GSIEN), groupement créé par des physiciens à l’origine de cette mobilisation, il analyse les conditions de l’émergence de la critique du nucléaire civil à l’intérieur du monde de la physique. Il rend compte des apports ainsi que des limites de la critique scientifique dans l’orientation des décisions techno-politiques. L’auteur soutient que la mobilisation puis la démobilisation rapide du milieu physicien est due, entre autres, à la difficulté à laquelle ce milieu est confronté dans l’articulation de l’activité scientifique et de l’action politique. Cette contribution propose aussi de revisiter la notion de « légitimité », perçue en général comme une catégorie chère à la science, dans un contexte où une division forte entre science et expertise s’impose.