Góngora et la peinture

La poésie aulique de Góngora (1561-1626), qui célèbre les grands et les prélats, au lieu de recourir au récit des grands faits ou à des procédés rhétoriques, s'appuie bien souvent sur l'ekphrasis d'oeuvres d'art associées au personnage célébré, édifices qui lui appartiennent ou q...

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Auteur principal: Mercedes Blanco
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Publié: Universitat Autonoma de Barcelona. Departament d'Art i Musica 2004
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Accès en ligne:https://doaj.org/article/6af2b4ef11594988b7a7333345d2c6e7
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Résumé:La poésie aulique de Góngora (1561-1626), qui célèbre les grands et les prélats, au lieu de recourir au récit des grands faits ou à des procédés rhétoriques, s'appuie bien souvent sur l'ekphrasis d'oeuvres d'art associées au personnage célébré, édifices qui lui appartiennent ou qu'il a fait bâtir, et le plus souvent, peintures qui le représentent ou qu'il possède. Le prince ou le prélat est parfois loué en qualité de collectionneur, et son éloge remplacé par celui des oeuvres dont il a fait la commande ou l'acquisition. La célébration de la noblesse et du pouvoir devient ainsi une célébration de l'art et une exhibition d'art poétique. Par ce trait, Góngora est un témoin de la hausse sans précédent de la valeur matérielle et symbolique de la peinture auprès des élites espagnoles du temps de Philippe III. D'autre part, par son exaltation du plaisir des yeux, par les suggestions iconiques et plastiques dont est riche sa poésie, Góngora fait justice à l'essor sans précédent de l'art de peindre propre à son époque, marquée par l'apparition incessante de nouveaux problèmes et de solutions nouvelles.